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La « drogue du viol »

La « drogue du viol »

Les « drogues du violeur » sont des drogues de plus en plus fréquemment utilisées et versées dans les boissons ou les plats d’une personne à son insu, afin de la rendre vulnérable, inconsciente et incapable d’agir. Ces substances agissent rapidement après la prise, le corps est anesthésié et sans défense. Sa consommation est généralement suivie d’une amnésie. Différents produits actifs se cachent derrière ces « drogues du viol ». L’un des psychoactifs les plus fréquents est le gamma-hydroxybutyrate (GHB) ou gamma-butyrolactone (GBL – précurseur du GHB), également connu sous les noms d’ « ecstasy liquide », de« X liquide » ou de « MDMA liquide ». D’autres principes actifs sont la kétamine ou des tranquillisants soumis à prescription médicale et des psychotropes du groupe des benzodiazépines.

Depuis 2002, le GHB est soumis à la loi sur les stupéfiants. Cela signifie que tu es passible de sanctions en cas de possession, d’achat, de commerce ou de distribution et d’administration de GHB. De même, en Allemagne, les psychotropes comme les benzodiazépines, qui doivent être prescrits sur ordonnance médicale, sont également soumis à la loi sur les stupéfiants.

L’administration de « drogues du viol » constitue une blessure corporelle grave (article 224 ff. du code pénal allemand), dans le pire des cas avec des conséquences mortelles. Les agressions sexuelles ayant lieu suite à l’administration de « drogues du viol » sont punissables en tant qu’abus sexuels sur personnes incapables de résistance (article 177 du code pénal allemand). Les coupables risquent jusqu’à 10 ans de prison.

Comment peut-on se protéger ?

Il n’existe aucune garantie de protection à cent pour cent, mais tu peux prendre les mesures de précaution suivantes :

  • Ne laisse jamais ton verre sans surveillance et commande une nouvelle boisson en cas de doute.
  • Parle avec tes ami·e·s afin que vous surveilliez mutuellement vos verres.
  • N’accepte que des boissons si tu les as suivies des yeux depuis le bar.
  • Si tu sors avec des ami·e·s, rentrez ensemble et fais-toi raccompagner chez toi.
  • Si tu remarques qu’un·e ami·e a l’air soudain totalement excité·e et flirte de manière aveugle et vraiment désinhibé·e, garde un œil sur lui/elle et ne le/la laisse pas seul·e.

  • Garde à l’esprit que les agresseurs peuvent être des inconnu·e·s, mais également des ami·e·s.

  • N’hésite pas à quitter le club ou une fête si tu ne t’y sens pas en sécurité.

  • Va voir tes ami·e·s ou adresse-toi à des gens qui travaillent sur place si tu te sens soudain nauséeux·se ou faible ou es pris·e de vertige lors d’une fête ou dans un club.

  • Recueille immédiatement un échantillon de ton urine (dans un récipient qui peut être fermé) et mets-le au frais.

  • Va tout de suite à l’hôpital et/ou va voir la police.